Page 52 - Livre Beau-Rivage Palace
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SOUVENIRS






                                  LA MÉCANIQUE DU VOYAGE

                                                           1907









                                                          Arthur DURRANT












                        « Mercredi 26 juin 1907. Après le petit-déjeuner, marché jusqu’à Vernayaz,
             coup d’œil sur les gorges et la chute d’eau (Pissevache). Après le déjeuner et une petite sieste
                          dans les prés, marché jusqu’à l’hôtel [à Martigny], récupéré les bagages

               et attrapé le train de 16:00 pour Lausanne. Vues multiples du lac une fois passé Villeneuve,
                         le jour étant très clair, les effets et les nuances de coloris étaient parfaits.
                            Arrivés à Lausanne à 17:00 et conduits au Beau-Rivage à Ouchy.

                 Y fûmes si confortables, que nous en vînmes à la conclusion que nous avions gaspillé
                                   notre temps en restant à Martigny la nuit précédente.
                 Restés dans les jardins de l’hôtel à écouter l’orchestre qui joue chaque soir après dîner,
                                à regarder, derrière les montagnes, la lune se lever sur le lac.
                      Il y avait beaucoup de monde sur la promenade magnifiquement entretenue

                     entre les jardins de l’hôtel et le lac; de nombreux bateaux à rame étaient sortis
                      avec des lumières et de la musique. Tellement charmés que nous avons décidé
                   de rester une autre nuit au Beau-Rivage, même si cela implique de traverser Paris

                                    sans y passer un jour comme nous l’avions prévu. »

                        « Vendredi 28 juin 1907. Traversé le lac sur le bateau de 10:00 pour Evian,
              coup d’œil sur la ville, déjeuner, repris le bateau de 14:15 pour Ouchy. Après une baignade,
                    retour à l’hôtel, paqueté et fait en sorte que nos bagages soient à 22:00 à la gare. »









                              Arthur DURRANT, Extraits de son Journal de voyage tenu durant deux semaines de marche dans le Val d’Aoste en 1907,
                                             aimablement transmis par sa petite-fille, Mme Antonia Stickland.


                                                                                                                                                         Fig. 11
                                                                                                                                                         Dépliant publicitaire, vers 1930.
                                                                                                                                                         À mille lieues encore d’un marketing agressif, la réclame, après avoir vanté
                                                                                                                                                         le paysage, la vue, les commodités techniques de l’hôtel, affirme, non sans
                                                                                                                                                         une certaine candeur : « Séjour idéal au printemps, en été, en automne et en hiver. »
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